YAPAS/FAUTQU’ON

Catégorie : EDITO
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 Mardi dernier (septembre 2014) avait lieu le quatrième « Mardi Durable » du CPIE Villes de l’Artois. En pleine semaine de la mobilité, cette soirée était consacrée, bien naturellement, aux transports durables. Une quinzaine de personnes étaient présentes : des habitants (pas assez), des professionnels associatifs et des représentants de la ville d’Arras. La réunion était animée par le CPIE, en la personne d’Isabelle Parsy qui s’était appuyée sur quelques séquences filmées habilement choisies.

 Les débats ont clairement révélé la double échelle : la théorie et la pratique, le YAPAS/FAUTQU’ON, le global et le local, les principes et la réalité. En effet, d’entrée de jeu, une usagère ne pratiquant que la marche à pied a fait remarquer aux services municipaux un anachronisme signalétique autour du jardin de la rue de Turenne ; anachronisme qui, à lui seul, rendait peu crédible, à ses yeux, le bien-fondé d’une quelconque «politique mode doux » de la collectivité. Cette personne était en train de nous expliquer, par l’exemple, que pour pratiquer l’espace public, il faut le rendre accessible partout et de manière continue : c’est la «continuité de la chaine de déplacements » prévue par les textes.

 Elle n’avait pas tort car, c’est évident, la sécurité est exigeante : qu’une seule voiture se gare sur le trottoir et oblige toute personne, adulte - personne âgée - enfant, à descendre sur la chaussée, et elle remettra en cause la sécurité de nos déplacements. Les séniors ou personnes à mobilité réduites ne pourront plus sortir. Les parents ne laisseront pas non plus leurs enfants aller à l’école à pied. Et c’est le scénario de la voiture en ville, 4 fois par jour, qui revient avec ses nuisances, ses bruits et ses pollutions.

 Bien sûr, on peut rêver de voitures propres mais pour l’instant, il semble déraisonnable de croire en la généralisation de la voiture électrique ou à hydrogène à court terme. Alors rêvons d’une ville apaisée, à petite vitesse et où chacun respecte la place de l’autre à commencer par les plus faibles.