Ma sélection de livres
Vous ne trouverez ici une sélection de quelques ouvrages que nous apprécions particulièrement en rapport avec le sujet développé sur ce site. Nous n'avons pas, bien sur, la prétention d'être exhaustif !
Longtemps, les villes ont été dépendantes de leur environnement. C'est désormais l'environnement qui est dépendant des villes. Et si, loin d'être un problème, la ville était dorénavant une solution aux défis environnementaux ? Convergences et divergences des positions et des points de vue autorisent un portrait contrasté des modes de vie urbains contemporains. Quelles sont les tendances à l'oeuvre ? A quoi se disent prêts les habitants ? A qui font-ils confiance ? Interrogés dans sept grandes agglomérations urbaines aux quatre coins de la planète (Bombay, Chicago, Le Caire, Londres, Paris, Pékin, Sao Paulo) par l'Observatoire Veolia des modes de vie urbains, les citadins font part de leurs situations, aspirations, évaluations en ce qui concerne leur vie en ville. En complément et en miroir de ces opinions, des experts du monde entier apportent leurs observations, illustrations et préconisations sur la ville d'aujourd'hui et de demain.
Alors que notre société est rongée de l'intérieur : ghettoïsation des quartiers d'habitat social, vivre-ensemble mal-mené par la multiplication des résidences sécurisées et l'exacerbation des communautarismes, etc., nous semblons accepter cette situation, à croire que cela n'aurait aucun effet sur notre vie quotidienne. Observateur sans complaisance du territoire, Thierry Paquot n'est pas de ceux qui tournent le dos à la réalité. Ce livre, il ne l'a pas écrit pour les prosélytes de la nuance. L'urbanisme c'est notre affaire ! est une invitation qui, pour peu qu'on la suive, pourrait faire demain de nos villes des lieux solidaires, écologiques et démocratiques. Il suffit en effet de regarder autour de soi pour se convaincre que ses quatre propositions en faveur d'un nouvel urbanisme, enthousiasmantes et pleines d'espérance, nous sortiront de nos vies trop vite résignées.
L'espace public, ce lieu de liens, ne peut plus se penser comme il l'est depuis une vingtaine d'années. L'urgence d'une véritable politique du paysage, ambitieuse dans ses moyens mais raisonnablement modeste dans ses objectifs, s'impose à mesure que le tissu social se désagrège au rythme des réhabilitations des centres-villes et de la mise sous cloche d'espaces au nom du développement durable. II est encore possible de reconquérir le territoire pour en faire un espace véritablement public.
Il y a cinquante ans, on rêvait d'y habiter ; aujourd'hui, on la fuit ! La ville serait le théâtre de tous les maux... tout en restant l'espace de tous les possibles. On aime la ville pour ce qu'on y trouve, on la hait pour ce qui s'y passe ! Et les idées reçues ne manquent pas : "Les villes sont polluées", "Il n'y a qu'en centre ville qu'il se passe quelque chose", "Vivre en ville, c'est stressant", "La vie en ville coûte cher", "L'avenir des villes, c'est d'être à taille humaine"... Pourtant, la ville n'a cessé d'évoluer, de s'adapter, en recherche permanente de solutions qui nous permettent de vivre ensemble.Des idéaux des urbanistes auxquels on reproche souvent de construire des villes inhumaines, aux bidonvilles du Tiers-Monde qui ne cessent de s'étendre, de la ville romaine, aux villes "nouvelles", les auteurs nous invitent à parcourir le paysage urbain, en nous donnant les clés pour comprendre son évolution et les enjeux de demain.
C'est un fait nouveau : depuis 2011, plus de la moitié de l'humanité vit dans les villes. L'espèce humaine est devenue une espèce urbaine, pour le meilleur et pour le pire : pour chaque 5e Avenue il y a un bidonville à Mumbai. Pourtant, la ville reste un incomparable moteur d'innovation et de création, un accélérateur de civilisation, qui attire la pauvreté davantage qu'elle ne la crée. Telle est la conviction profonde d'Edward Glaeser, Économiste de renommée internationale, fasciné depuis toujours par l'univers urbain et les mille questions qu'il pose : pourquoi des villes autrefois puissantes tombent-elles en ruine ? Comment se forment les ghettos ? Pourquoi certaines cités se développent-elles en hauteur et d'autres à l'horizontale ? Est-il vrai que la vie en ville rend plus malheureux ? Guidant son lecteur de New York à Bangalore, de Singapour à Vancouver, de Detroit à Rio ou de Paris à Tokyo, l'auteur mène l'enquête et fait la chasse aux idées reçues : la ville n'est pas moins écolo que la campagne, les gratte-ciel n'ont pas que des inconvénients, la préservation acharnée du Paris haussmannien est loin d'être un cadeau pour ses habitants, contraints à le déserter... Or, rien de pire qu'une ville-vitrine car la vraie cité est faite de chair, non de béton.
L'urbanisation constitue l'un des faits majeurs du monde contemporain. On compte aujourd'hui plus de 3 milliards de citadins et 24 villes dépassent les 10 millions d'habitants. Cette évolution et la périurbanisation amènent à se demander ce qu'est une ville et si la séparation entre villes et campagnes a encore un sens. De gigantesques mégalopoles se constituent et "l'éclatement urbain" soulève de nombreux problèmes : difficultés psychologiques dues à la concentration des hommes dans ces vastes espaces construits, nuisances sonores, transports, équipements collectifs... En revanche la ville est un facteur de développement. Le processus d'urbanisation accompagne l'innovation, le progrès économique, mais il exige des solutions nouvelles pour maîtriser une évolution aussi profonde. Les deux objectifs sont : proposer un tableau complet des méthodes, des techniques, de l'histoire et des résultats de la géographie urbaine en s'appuyant sur des cas concrets et un appareil important de cartes et de schémas ; montrer que le géographe ne peut comprendre la ville qu'avec l'aide des autres disciplines (décideurs, politiques, sociologues, économistes, architectes ou psychologues). La ville est objet de recherche pour toutes les sciences humaines. Quel est l'apport du géographe ? L'espace est ici privilégié et place l'homme-habitant au centre de toutes les analyses. En réalité, le développement des villes, face à la mondialisation, pose la question du "mal-développement" ou du "développement durable".
Les 101 mots de l'urbanisme commencent par le mot agriculture. une certaine culture du territoire. Ils se terminent par ZAC pour nous encourager à suivre d'autres voies. Les mots ne sont pas définitifs et c'est en cela qu'ils sont urbains. Ce sont des passeurs entre la réalité et la pensée, une ressource pour construire. Agissons en urbanistes, désobéissons avec infiniment de précautions et d'attentions, servons nous des mots pour nous parler, lire et relire, voir et revoir.
Les "portraits" de concepteurs de villes, d'urbanistes, d'aménageurs, de rêveurs, déjà publiés dans la revue Urbanisme et regroupés ici, souhaitent raconter l'histoire de l'urbanisme occidental moderne. Du moins, offrir des jalons d'une histoire globale, c'est-à-dire mondiale, et critique des pratiques et des théories urbanistiques. Ces monographies sont délibérément écrites pour le grand public, elles sont faciles à lire et s'enchaînent aisément. Elles tiennent compte des travaux savants les plus récents et indiquent une bibliographie qui permettra à l'étudiant ou au chercheur de compléter son information. Elles contribuent à décrire cette pratique professionnelle grosso modo sur un siècle (1850-1950, de Haussmann à Aalto), et offrent une réflexion théorique sur ce "quelque chose" difficile à nommer, la ville ? l'urbain ? qui change rapidement, évolue de façon souvent imprévue, se transforme sans avertir, mue plus ou moins de manière autonome, au point de se fondre en un "urbain généralisé". Une série d'essais stimulants pour quiconque s'intéresse à la ville et à ses métamorphoses.
Aujourd'hui, la notion de ville durable tend à devenir un slogan marketing ou une formule politiquement correcte, utile pour créer du consensus, mais peu apte à fonder des stratégies pertinentes pour l'organisation urbaine. Pourtant, nos sociétés et nos villes doivent désormais se préparer à fonctionner avec un pétrole plus rare et plus cher. Depuis dix ans, les coûts urbains (immobilier, dépenses publiques, carburant) ont connu une progression très rapide et pèsent de plus en plus lourd sur les finances publiques et privées. Les villes les plus audacieuses ont cependant compris que la contrainte énergétique peut être une formidable opportunité de se réinventer en s'appuyant sur une autre vision de la cité de demain : celle d'une ville frugale. Cette approche fixe comme priorité d'offrir plus de satisfactions à ses habitants en consommant moins de ressources. Jean Haentjens en explique le principe en l'appliquant de manière concrète aux différents composants de notre système urbain. Illustrant son propos par des exemples pertinents, il démontre qu'il est possible de concilier les contraintes écologiques, énergétiques et économiques tout en apportant une réponse aux attentes sociétales et culturelles. Ce livre est une "boîte à dessein" à l'usage de tous ceux qui cherchent des repères ou des "briques" pour transformer leurs rêves de ville en réalité. Un ouvrage indispensable pour les collectivités, les administrations, les organismes et tout citoyen concerné par l'organisation urbaine.
Pourquoi reconquérir les rues Parce que c'est là que se joue, sans qu'on en soit toujours conscient, une grande partie de la qualité de la vie dans une ville ou un village. Il y a des rues où l'on se sent bien, des rues vivantes - sans forcément être commerçantes - où l'on se dit qu'on aimerait bien habiter et élever nos enfants. Et puis il y a des rues qui, à l'inverse, nous semblent mornes, stériles, désertes, et qui malheureusement sont devenues plutôt la norme dans notre pays. Pourquoi ? Est-ce inéluctable ? Dans ce livre, fruit de ses 30 années d'expérience d'architecte et d'urbaniste, Nicolas Soulier nous montre que c'est, certes, une histoire de voitures, auxquelles on accorde souvent une place disproportionnée, mais pas uniquement. Il nous montre que c'est avant tout une histoire de vie "spontanée", de cadre qui permet à cette vie spontanée de s'exprimer, que cela tient souvent à des détails, des petites modifications qui, quand elles sont accumulées, peuvent avoir de grands effets. En France, la situation paraît souvent bloquée, stérilisée, et nombreux sont ceux qui pensent que si le progrès a détruit les rues, il faut s'y résoudre sans nostalgie. Après avoir effectué un état des lieux de nos blocages franco-français, Nicolas Soulier nous montre que cette situation n'est pas inéluctable et que de nombreux exemples de "reconquête des rues" fleurissent à travers le monde. De ces situations exemplaires, prises en Allemagne, en Suisse, au Danemark, en Angleterre, au Canada, aux USA et au Japon, l'auteur tire des conclusions pratiques et propose des pistes d'action pour "reconquérir nos rues".
Le site de l'auteur : www.nicolassoulier.net
Aller au travail à pied ou en vélo sans risquer de se faire écraser par un véhicule, marcher le long d'une rue bordée d'arbres et de façades attrayantes, s'arrêter sur une place publique pour lire et y croiser des amis par hasard, voilà à quoi pourrait ressembler une ville à échelle humaine. Malheureusement, l'architecture et l'urbanisme dominés par l'idéologie moderniste depuis les années 1960, accordent encore trop souvent la priorité à la circulation automobile et à la construction de gratte-ciel isolés de leur environnement. Ils négligent par le fait même la fonction de l'espace urbain comme lieu de rencontre et, à fortiori, espace de conversation démocratique.
Pour faire face aux défis démographiques et écologiques du 21ème siècle Yan Gehl propose de renverser cette perspective et de remettre l'humain au centre des préoccupations de l'urbanisme. Dans ce livre visionnaire, jalonné de nombreuses illustrations et photographies du monde entier, il présente des pistes d'actions concrètes pour développer des villes animées, sûres, durables et saines. Son travail d'aménagement mise sur les déplacements à pied et en vélo ainsi que sur le renforcement de la vie urbaine.
Cette entreprise fait non seulement appel aux décideurs, elle exige aussi la participation active de la société civile et ne nécessite pas d'investissements majeurs. C'est un projet à la portée de toutes les villes, celles du Nord comme du Sud, visant simplement à créer du bien-être collectif. Comme l'écrit Jayne Engle-Warnick, du Centre d'écologie urbaine de Montréal, "des espaces urbains de qualité contribuent à avènement d'une société durable ouverte et démocratique.
Pour des villes à échelle humaine est le fruit de 50 années d'expérience en planification urbaine réalisée au quatre coins du monde par cet important penseur et praticien de l'urbanisme. Un livre révolutionnaire appelé à devenir un outil indispensable pour construire les Ecocités de demain.