AimeTaVille, par Philippe DRUON, urbaniste

EQUITABLE

EQUITABLE : le dictionnaire défini ainsi le mot « Equitable » : droit, égal, impartial, juste, objectif, loyal, honnête, de bonne foi. Ce mot est associé le plus souvent à Commerce, Juge, Partage, Loi …

On le voit ce mot renvoie à des notions d’éthique, de morale, de valeurs. Le commerce équitable est, défini de son côté, comme un système d’échanges dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce traditionnel.

Apparu après la seconde guerre aux Etats Unis en réaction au constat de la différence entre pays pauvres et pays riches, il a fait, l’objet, en France, d’une loi (2 Aout 2005) : « Le COMMERCE EQUITABLE est un partenariat fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Le commerce équitable contribue au développement durable en proposant de meilleures conditions commerciales aux producteurs marginalisés, spécialement dans le Sud, et en assurant le respect de leur droit. Pour cela, il se base sur de meilleures conditions d’échange et mène des campagnes de sensibilisation et de lobbying. »

 Il est désormais entré dans le terme plus général de l’Economie Sociale et Solidaire.

 « Le commerce équitable a pour objet d’assurer le progrès économique et social des travailleurs en situation de désavantage économique du fait de leur précarité, de leur rémunération et de leur qualification, organisés au sein de structures à la gouvernance démocratique, au moyen de relations commerciales avec un acheteur, qui satisfont aux conditions suivantes :

 1° Un engagement entre les parties au contrat sur une durée permettant de limiter l’impact des aléas économiques subis par ces travailleurs, qui ne peut être inférieure à trois ans ;

 2° Le paiement par l’acheteur d’un prix rémunérateur pour les travailleurs, établi sur la base d’une identification des coûts de production et d’une négociation équilibrée entre les parties au contrat ;

 3° L’octroi par l’acheteur d’un montant supplémentaire obligatoire destiné aux projets collectifs, en complément du prix d’achat ou intégré dans le prix, visant à renforcer les capacités et l’autonomisation des travailleurs et de leur organisation.

 

Chaque entreprise intervenant dans ces filières est en mesure de produire des informations relatives à la traçabilité des produits. Les entreprises faisant publiquement état de leur appartenance au commerce équitable participent à des actions de sensibilisation et d’éducation, à des modes de production et de consommation socialement et écologiquement durables. »

 Quelques chiffres

 Le commerce équitable représente plus de 5 milliards d’euros d’échanges au niveau international en 2012.

  • En France, le chiffre d’affaires des produits équitables représente globalement un marché de 408 millions d’euros en 2011.

  • Les produits alimentaires représentent près des trois-quarts des ventes : les produits les plus vendus sont le café (40 % du total), le cacao (20 %), la banane (7 %), le coton (6 %), le thé (5 %) (Exprimés en volume).

 (Extrait du site : http://www.developpement-durable.gouv.fr/Le-commerce-equitable,22617.html)


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